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    NEW YORK

L'itinérance : une nouvelle façon de gérer le stress

Les tendances mondiales naissent en Californie puis se propagent dans le monde entier. Aujourd’hui, ce que les Californiens souhaitent le plus, c’est se calmer : la spiritualité et la santé mentale sont à la mode. Tout et n'importe quoi est utilisé - thérapies aux champignons et à la kétamine, Vipassana, lithothérapeutes avec cristaux, thérapeutes énergétiques, méditations à base de marijuana, camps où les dominatrices sauvent le psychisme des agresseurs... et même les sans-abri. 

Les riches américains les utilisent désormais pour traiter le burn-out à San Francisco. Ce type de rétablissement moral s'appelle une retraite dans la rue - lorsque, pendant un jour ou une semaine, vous vous retrouvez sans abri sans téléphone, sans argent, sans lit chaud et sans amis. D'une vie bien nourrie, vous n'êtes autorisé à emporter avec vous qu'une couverture, un sac et un ensemble de sous-vêtements. Les tâches consistent à survivre physiquement et à se lier d'amitié avec les sans-abri. Avant que les sans-abri ne commencent, les participants expriment leurs demandes de vie et se dispersent dans toutes les directions avec leurs mentors, de vrais habitants de la rue. 

Des personnes qui ont perdu le goût de la vie et la motivation et qui ne pouvaient pas les trouver dans un cabinet de psychologue décident de vivre une telle expérience. On dit qu'après plusieurs jours passés à dormir dans des tentes sous un pont, à chercher des restes de restaurant et à mendier, la procrastination, le stress et le rate disparaîtront. De telles retraites sont organisées par l'organisation publique Faithful Fools, qui combat les mythes sur la pauvreté et la vie dans la rue, pour la somme symbolique de 50 dollars. Ils les mettent en œuvre parce qu’ils veulent des changements sociaux profonds de la part de l’humanité. 

La retraite de rue est populaire parmi les habitants de la Silicon Valley : les génies et les geeks locaux commandent systématiquement un cours de survie aux employés et le suivent eux-mêmes. Ne soyez donc pas surpris si vous voyez Elon Musk en haillons mendier une Tesla. J’inclurais la retraite de rue dans le classement de Tatler des lieux regorgeant de célibataires éligibles. Et elle serait décédée d'elle-même.

 

Auteur : Yunia Pougatcheva

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10.01.2023